Le maintien de la viabilité de la dette publique nécessiterait de poursuivre les mesures de consolidation de la croissance économique, en dépit des frémissements de la croissance mondiale et nationale consécutifs à l’évolution de la crise Russo-Ukrainienne et des effets post crise de la covid 19. Pour ce faire, il importe d’orienter prioritairement les efforts de production nationale sur les secteurs répondant à une demande extérieure stable et résiliente et d’intensifier les mesures de soutien à l’offre et à la demande domestiques. De même, l’accroissement du rendement de la mobilisation des recettes fiscales doit se poursuivre afin d’augmenter les excédents budgétaires et de limiter en conséquence le refinancement de la dette. En ce qui concerne la gestion de la dette, les mesures et orientations stratégiques doivent continuer à être des indications impératives, autant pour ce qui est du niveau des nouveaux emprunts que pour les conditions financières de ces derniers.
Pour l’année 2023, la stratégie d’endettement public initiale se caractérisait par un recours important aux financements auprès des partenaires traditionnels de l’état, mais également auprès des marchés financiers, afin d’assurer les engagements incompressibles de l’Etat et la poursuite des différents chantiers initiés par le gouvernement.
La présente stratégie s’inscrit dans la continuité de celle de l’année antérieure. Cette stratégie vise à stabiliser l’évolution du niveau de l’encours tout en s’assurant du paiement du service de la dette à échéance, d’une part et à reconstituer les marges d’endettements de l’état, d’autre part.
De ce fait, la stratégie 2024-2026 consacre une présence accrue du Gabon sur les marchés financiers international et régional. Les nouveaux emprunts extérieurs seront préférentiellement à termes semi-concessionnels, à change et intérêt fixes.
Les nouveaux emprunts sur la période 2024-2026 seront principalement semi- concessionnels à taux d’intérêt fixe conformément aux orientations stratégiques.
Sur la période 2024-2026, les nouveaux engagements se chiffreront à 1647,9 milliards FCFA, dont 769,9 milliards de francs FCFA d’emprunts extérieurs et 878,0 milliards FCFA au titre des emprunts intérieurs.

Le plafond des nouveaux prêts en 2024 sera de 1147,9 milliards FCFA. Ce dernier sera composé de 569,9 milliards FCFA au titre des nouveaux engagements extérieurs et de 578,0 milliards FCFA pour les emprunts intérieurs, soit respectivement 49,6% et 50,4% du montant total des nouveaux emprunts. La dette intérieure pour sa part, sera constituée des obligations du trésor et obligations du trésor assimilables.