En 2021, la stratégie d’endettement public initiale prévoyait un niveau minimal des nouveaux emprunts afin de stabiliser l’évolution de l’encours tout en maintenant le paiement à échéance du service de la dette d’une part, et à reconstituer les marges d’endettement de l’Etat afin de faire face à une éventuelle nouvelle crise, d’autre part.
Compte tenu de l’érosion des ressources financières de l’Etat du fait de la seconde vague de la Covid-19, la faiblesse de l’activité économique nationale et les engagements incompressibles de l’Etat conduisent à une plus forte mobilisation de financements dans la stratégie d’endettement révisée.
Aussi, la stratégie rectificative 2021-2023 consacre une présence accrue du Gabon sur le marché de la dette. Les nouveaux emprunts seront préférentiellement à termes semi- concessionnels, à change et intérêt fixes.
Les besoins de financement
Sur les dix (10) prochaines années, le solde des opérations budgétaires se fixerait autour de 2,0% du PIB. Ces excédents budgétaires ne seraient pas suffisants pour financer la totalité du service de la dette dû pour chaque année. Les ressources mobilisées sur la période 2021-2023 serviront d’une part au refinancement de la dette publique et d’autre part au financement des projets. Ces emprunts seront constitués de prêts projets et des émissions obligataires.
Les besoins de financement
Tableau n°6 : Evolution du Besoin de Financement 2021-2023 (en % du PIB, Sauf Indications Contraires)
Le montant des prêts projets en 2021 se fixe à 153,4 milliards FCFA. Ces ressources seront obtenues auprès de la Banque Mondiale (BIRD) pour un montant de 38,0 milliards FCFA, de la Banque Africaine de Développement (BAD) à hauteur de 37,0 milliards FCFA, de l’Agence Française de Développement (AFD) pour 38,1 milliards FCFA, d’Exim Bank China pour 17,8 milliards FCFA, de la Banque Islamique de Développement (BID) pour 10,9 milliards FCFA et de UKF Santander pour un montant de 9,7 milliards FCFA et du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) pour 1,9 milliards FCFA. Aussi, les émissions obligataires sur les marchés financiers international et régional seront mobilisées à hauteur de 1.061,0 milliards FCFA.