La stratégie d’endettement public rectifié en 2020 répond au même objectif que l’année précédente. En effet, consécutivement à la pandémie mondiale liée au Covid-19 et la chute du prix du pétrole, la forte baisse de la production nationale et des recettes budgétaires nécessite des besoins de financement importants pour maintenir un niveau minimum d’activité économique et pour tenir les engagements incompressibles de l’Etat, notamment le service de la dette publique. Dans ce cadre, les capacités d’emprunt du Gouvernement sont à nouveau sollicitées pour soutenir les ressources de l’Etat au cours de cette année 2020, à l’instar des trois années précédentes.

Aussi, la stratégie 2020-2022 consacre le maintien de l’Etat sur le marché de la dette pour l’année 2020. Pour les deux (2) années suivantes, il est prévu une présence minimale du Gabon sur le marché de la dette, à l’exception des emprunts consacrés à la gestion active des échéances sur les obligations internationales. Les nouveaux emprunts seront préférentiellement à termes semi-concessionnels, en Euro et à taux d’intérêt fixe.

Le plafond des nouveaux emprunts par types de dettes

Le plafond annuel des nouveaux engagements, en pourcentage du PIB, est fixé à 14,5% en 2020, 4,2% en 2021 et 4,4% en 2022, soit une moyenne de 7,7% sur la période.

Tableau n° 8 : Plafond des Nouveaux Emprunts par Types de Dettes 2020-2022 (en milliards de Francs CFA)

Les nouveaux prêts en 2020 s’établiront à 1267,0 milliards de francs CFA. Ils seront composés de prêts semi-concessionnels en Euro à taux d’intérêt fixe et variable pour des montants respectifs de 228,0 milliards de francs CFA et 24,0 milliards de francs CFA. Quant aux prêts semi-concessionnels en Dollar à taux d’intérêt fixe et variable, ils se chiffreront respectivement à 172,0 milliards de francs CFA et 8,0 milliards de francs CFA. Il convient de souligner qu’il est prévu un Eurobond d’un montant équivalent à 585,0 milliards de francs CFA, en prélude au refinancement partiel de celui arrivant à échéance en 2024. En outre, il est prévu un décaissement de 250,0 milliards de francs CFA sur le marché financier régional.